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Publié le :
13/08/2025 18:05:00
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Savons et Cosmétiques
Il y a quelques années, sur un marché de Chambéry, une cliente m'a posé une question qui m'a marquée : "Madame, votre savon, c'est vraiment mieux que mon gel douche habituel ? Parce que franchement, je ne vois pas la différence." J'ai réalisé ce jour-là que malgré plus de 15 années passées dans mon atelier à créer des savons artisanaux, je n'avais jamais pris le temps d'expliquer clairement ces différences fondamentales.
Cette conversation a été un déclic. Depuis, j'observe attentivement les réactions de mes clients lors de leur transition vers le savon à froid, et je mesure chaque jour l'écart qui existe entre ces deux univers cosmétiques. Aujourd'hui, je vous partage cette expérience pour vous aider à faire un choix éclairé.
À retenir :
Avant de devenir savonnière, j'étais comme tout le monde : adepte des gels douche parfumés aux promesses alléchantes. "Hydratant", "nourrissant", "pour peaux sensibles"... Ces mentions me rassuraient. Pourtant, ma peau restait inconfortable après la douche, et j'enchaînais systématiquement avec une crème hydratante.
Mon initiation à la saponification à froid a complètement changé ma perception. La première fois que j'ai utilisé un de mes savons artisanaux après sa cure de six semaines, j'ai découvert cette sensation unique : une peau propre mais pas tiraillée, douce sans film gras. Cette révélation continue de guider mon travail quotidien dans l'atelier.
Dans mon atelier, j'observe régulièrement la transformation de mes clients. Beaucoup arrivent sceptiques, habitués à leurs produits liquides, et repartent quelques mois plus tard en me confiant : "Je ne peux plus m'en passer, ma peau a complètement changé." Cette évolution constante me conforte dans l'importance de mon métier.
Quand je formule un nouveau savon dans mon atelier, je pars toujours du même principe : chaque ingrédient doit avoir sa raison d'être. Prenons l'exemple de mon savon Blanche de Castille, l'un de mes plus simples :
Composition INCI complète :
Quatre ingrédients. C'est tout. Chacun a un rôle précis : l'huile d'olive saponifiée nettoie, l'eau permet la réaction chimique, la glycérine hydrate naturellement, et l'huile en surgraissage nourrit la peau. Cette simplicité n'est pas de la pauvreté, c'est de l'efficacité pure.
Mes savons enrichis comme l'Argilortie ou le Psychédélice restent dans une composition raisonnable avec une quinzaine d'ingrédients maximum, même avec leurs ajouts d'argiles, d'huiles essentielles et de colorants naturels.
Récemment, j'ai analysé l'étiquette d'un gel douche "pour peaux sensibles" vendu en grande surface. Vingt-trois ingrédients ! Parmi eux :
Les tensioactifs agressifs : Sodium Laureth Sulfate en tête de liste, responsable de cette mousse abondante qui nettoie... mais décape aussi le film hydrolipidique naturel de la peau.
L'eau en majorité : Premier ou deuxième ingrédient, elle représente 70 à 80% du produit. Vous payez donc majoritairement... de l'eau.
Les conservateurs multiples : Methylisothiazolinone, Phenoxyethanol, ces noms barbares cachent des substances nécessaires pour éviter que votre gel ne se transforme en bouillon de culture, mais potentiellement irritantes.
Les parfums synthétiques : Mentionnés simplement "Parfum", ils peuvent cacher des dizaines de molécules différentes, dont certaines allergisantes.
Cette complexité n'est pas un gage de qualité, mais plutôt le reflet des contraintes industrielles : conservation longue, coût réduit, standardisation, marketing sensoriel.
Chaque matin, quand je démarre ma production dans mon atelier en Savoie, je suis les mêmes gestes ancestraux. La saponification à froid que je pratique est un processus lent et respectueux :
Température contrôlée : Mes huiles et ma solution de soude ne dépassent jamais 45°C. Cette douceur thermique préserve intégralement les vitamines, antioxydants et acides gras essentiels des matières premières. L'huile d'avocat de mon savon Avocat Lavez-vous conserve ainsi toutes ses propriétés nutritives.
Temps de réaction naturel : La saponification se déroule sur 24 à 48 heures, permettant une transformation chimique complète et harmonieuse. Pas de précipitation, juste la patience que demande la qualité.
Conservation de la glycérine : Cette molécule précieuse, produite naturellement lors de la réaction, reste intégralement dans mes savons. C'est elle qui apporte cette douceur caractéristique et ces propriétés hydratantes uniques.
Cure obligatoire : Mes savons sèchent ensuite pendant 4 à 6 semaines minimum sur mes grilles. Cette maturation améliore leur dureté, leur douceur, et garantit la neutralisation complète de la soude.
Le processus industriel suit une logique totalement différente, orientée vers la productivité et la rentabilité :
Saponification à chaud : Les températures atteignent 120 à 150°C, dégradant une partie des actifs naturels des huiles. La vitesse prime sur la préservation des qualités nutritives.
Gestion de la glycérine : Contrairement au processus artisanal qui conserve naturellement toute la glycérine produite, les méthodes industrielles permettent souvent son extraction pour d'autres usages cosmétiques, réduisant ainsi la douceur naturelle du savon final.
Ajout de tensioactifs : Pour compenser la perte de douceur, les industriels ajoutent des agents moussants synthétiques, souvent agressifs pour la peau.
Production en continu : De la matière première au produit fini en quelques heures, sans temps de maturation. L'efficacité économique au détriment de la qualité finale.
Dans mon métier, les retours clients sont ma plus belle récompense. Voici ce que j'entends le plus souvent après quelques semaines d'utilisation :
Claire, maman de deux enfants : "J'utilise le Blanche de Castille pour mes enfants depuis des mois. Plus besoin de crème après le bain, leur peau reste naturellement douce. Une vraie révolution pour toute la famille !"
Marc, 45 ans, nageur : "Enfin un savon à l'avocat qui redonne de la souplesse à ma peau ! Je nage plusieurs fois par semaine, il me fallait un produit de qualité. Je l'ai enfin trouvé."
Sophie, peau sensible : "Avec ma peau très réactive, j'avais tout essayé. Le savon tout doux a été une révélation : fini les démangeaisons et tiraillements. Ma peau a retrouvé son confort."
Julie, maman de bébé : "Fatiguée des produits bébé aux listes d'ingrédients interminables, j'ai testé vos savons sur ma fille de 10 mois. Résultat parfait : aucune réaction, une mousse douce, et je l'utilise même pour ses cheveux !"
Stéphane, père d'ado : "Ma fille de 16 ans utilise le Florette depuis un an. Elle trouve sa peau moins grasse et avec moins d'imperfections. Les 40% de lait de chèvre font vraiment la différence."
Ces témoignages reflètent une réalité que j'observe constamment : le savon à froid respecte mieux l'équilibre naturel de la peau que les produits industriels.
Mon expérience m'a appris que contrairement aux idées reçues, le savon artisanal convient à tous les types de peau, à condition de bien le choisir :
Peaux sèches : J'oriente vers mes savons enrichis au beurre de karité comme le Néfertiti au lait d'ânesse, avec un surgraissage de 8%.
Peaux grasses : L'Argilortie à l'argile verte et aux orties du jardin régule naturellement l'excès de sébum.
Peaux sensibles : Le savon Blanche de Castille 100% olive, sans parfum, convient même aux bébés.
Peaux matures : Mon sérum anti-âge à la renouée du Japon peut être complété par des savons riches en antioxydants.
Je préviens toujours mes nouveaux clients : la transition depuis les gels douche peut nécessiter quelques semaines d'adaptation. Votre peau, habituée aux agents chimiques, doit retrouver son équilibre naturel.
Les 15 premiers jours : Sensation parfois différente, moins de mousse (c'est normal !), possible légère adaptation de la peau.
Après 1 mois : Les bénéfices commencent à se faire sentir : peau moins tiraillée, hydratation naturelle améliorée.
Après 3 mois : Transformation complète pour la plupart de mes clients : "Je ne pourrais plus revenir en arrière !"
Critère | Savon à Froid Artisanal | Gel Douche Industriel |
---|---|---|
Composition | 4-12 ingrédients naturels identifiables | 15-30 ingrédients, noms complexes |
Glycérine | Conservée intégralement (15-20%) | Extraite, remplacée par agents synthétiques |
Fabrication | À froid (20-45°C), cure 4-6 semaines | À chaud (120-150°C), production immédiate |
Durée d'usage | 2-3 mois (100g) | 2-3 semaines (250ml) |
pH | 8-10 (alcalin doux) | 5,5-7 (ajusté chimiquement) |
Tensioactifs | Savon naturel uniquement | SLS, SLES souvent agressifs |
Conservation | Naturelle par séchage | Conservateurs chimiques multiples |
Emballage | Papier recyclable ou vrac | Flacon plastique |
Biodégradabilité | Totalement biodégradable | Variable, souvent problématique |
Mes clients sont souvent surpris quand je leur montre ce calcul économique que j'ai l'habitude de faire :
Savon artisanal 100g à 6€ :
Gel douche 250ml à 3€ :
Sur une année, l'économie peut atteindre 30 à 50€ par personne ! Et je ne compte pas que beaucoup de mes clients utilisent moins de crème hydratante depuis qu'ils sont passés au savon surgras.
Cette démonstration change souvent la perception de mes clients sur le "coût" du savon artisanal.
Vivant près du lac du Bourget, je suis particulièrement sensible à l'impact environnemental des produits cosmétiques. Cette proximité avec la nature savoyarde influence profondément ma démarche artisanale.
Mes savons se décomposent naturellement dans l'eau douce, sans résidu toxique. Les tensioactifs naturels du savon nourrissent même la microfaune aquatique. À l'inverse, certains composants des gels douche (silicones, conservateurs synthétiques) persistent plusieurs semaines dans l'écosystème lacustre.
Mes ingrédients parcourent en moyenne 50 km : lait de la ferme voisine, miel des ruches de Françoise, plantes de mon jardin. Un gel douche industriel cumule souvent plusieurs milliers de kilomètres entre ses composants (tensioactifs d'Asie, parfums de Grasse, packaging d'Europe de l'Est, assemblage en usine, distribution nationale).
En toutes ces années d'activité, j'ai considérablement réduit mes emballages. Mes savons se vendent nus ou dans de simples pochons réutilisables. Un foyer de quatre personnes économise ainsi 40 à 50 flacons plastiques par an en adoptant le savon solide.
Après toutes ces années à conseiller mes clients, voici les questions essentielles que je recommande :
Quel est mon type de peau ? Sèche, grasse, sensible, mixte ? Cette identification guide le choix du surgraissage et des additifs.
Ai-je des allergies connues ? Vérifiez systématiquement la présence d'huiles essentielles ou d'allergènes potentiels.
Quels sont mes objectifs ? Nettoyage simple, propriétés spécifiques (exfoliation, apaisement), plaisir sensoriel ?
Quelle est ma sensibilité écologique ? Circuit court, ingrédients bio, emballage minimal ?
Ma méthode simple pour décrypter une composition :
Règle des 5 ingrédients : Si vous ne comprenez pas plus de 5 ingrédients sur l'étiquette, c'est probablement trop complexe.
Premier ingrédient révélateur : S'il s'agit d'eau (Aqua), vous achetez majoritairement de l'eau. Si c'est une huile saponifiée (Sodium Olivate par exemple), c'est bon signe.
Longueur de la liste : Plus de 20 ingrédients pour un savon, c'est suspect. Mes créations les plus complexes n'en dépassent jamais 15.
Le perfectionniste : Commencez par un savon simple comme le Blanche de Castille, observez les changements progressivement.
L'amateur de sensations : Optez pour des savons parfumés aux huiles essentielles comme l'En Lavande Toute.
L'écolo convaincu : Privilégiez les savons aux ingrédients locaux et emballages minimaux.
Le pragmatique : Testez d'abord avec un petit format pour valider la compatibilité avec votre peau.
Cette croyance tenace vient des savons industriels d'antan, dépourvus de glycérine et de surgraissage. Un vrai savon à froid, correctement formulé, hydrate plus qu'il ne dessèche. La glycérine naturelle conservée agit comme un humectant, attirant l'humidité de l'air vers la peau.
Mes clientes aux peaux très sèches, comme Brigitte qui souffrait d'eczéma, me confirment régulièrement que leurs irritations ont diminué depuis qu'elles utilisent mes savons surgras.
Argument souvent avancé par habitude plus que par réelle contrainte. Mes clients s'adaptent généralement en quelques jours à la manipulation du savon solide. Beaucoup découvrent même des avantages : pas de flacon qui glisse, dosage naturel, pas de risque de fuite dans les bagages.
L'astuce que je transmets : faire mousser dans les mains plutôt que directement sur la peau, et utiliser un porte-savon drainant pour prolonger la durée de vie.
Vision à court terme qui ne prend pas en compte la durée d'utilisation réelle. Quand je détaille le calcul économique à mes clients (voir ci-dessus), ils réalisent souvent l'économie réelle du savon artisanal.
Sans compter qu'un bon savon surgras peut remplacer gel douche ET crème hydratante, doublant l'économie.
La mousse n'est pas un indicateur de qualité de lavage ! Cette association vient du marketing industriel qui a conditionné nos attentes. Un savon à froid produit une mousse plus crémeuse, moins volumineuse, mais plus nourrissante pour la peau.
Mes savons riches en huile de coco comme le Pas de Souci moussent généreusement, mais même mes savons de Castille les plus doux nettoient parfaitement avec leur mousse discrète.
Mes années de savonnière m'ont convaincue d'une évidence : nous avons perdu de vue l'essentiel en matière d'hygiène. La complexité chimique des gels douche industriels ne répond pas à un besoin réel de notre peau, mais à des contraintes de production, conservation et marketing.
Le savon à froid représente un retour aux fondamentaux : des ingrédients simples, compréhensibles, respectueux de notre peau et de l'environnement. Cette simplicité n'est pas un recul technologique, mais une évolution vers plus de conscience et de qualité.
Mes clients réguliers le confirment : après leur transition, impossible de revenir aux produits industriels. Non pas par dogmatisme, mais par confort réel. Leur peau a retrouvé son équilibre naturel, leurs gestes d'hygiène se sont simplifiés, et leur empreinte écologique s'est allégée.
Le choix vous appartient, mais je reste convaincue que l'essayer, c'est l'adopter. La peau a une mémoire : elle reconnaît ce qui lui fait du bien. Dans mon atelier, chaque nouveau savon qui sort du moule porte cette conviction simple : respecter la peau, c'est respecter la personne toute entière.
Prêts pour cette transition ? Votre peau vous en remerciera, et la planète aussi.